Zvi Yehezkeli (צבי יחזקאלי), l'un des meilleurs journalistes israéliens spécialisés dans les questions arabes, auteur de livres, de films et de séries documentaires, l'homme qui est revenu à la religion et qui est entré dans les palais des monarques musulmans, a été interviewé par le Yediot Ahronot.
Je suis personnellement intéressé d'entendre quelqu'un qui s'adresse aux Arabes dans leur langue.
■ Le massacre du Hamas n'est pas surprenant. Lorsque Sinwar a promis d'arracher le cœur des soldats israéliens et de manger leur foie, il ne mentait pas. On s'est moqué de lui jusqu'à ce qu'il soit temps de pleurer ....
■ Arafat m'a dit un jour : la guerre ne finira jamais ici. La paix est votre fiction. À la fin, l'un d'entre eux survivra.
■ Beaucoup de gens ne veulent pas entendre parler de l'effet des grands nombres. Combien y a-t-il de victimes à Gaza en ce moment ? On parle de 38 000. Dix mille autres sont portés disparus. 80 000 autres sont blessés. Cela a-t-il eu un effet ? Non. Nous aurions dû en tuer 100 000. Et dès la première semaine. Tous ceux qui ont participé au massacre. Au premier, au deuxième et au troisième rangs. Cela aurait eu un effet.
■ La démocratie est perçue par les Arabes comme une faiblesse. La démocratie au Moyen-Orient est un non-sens. C'est quelque chose qui justifie l'ennemi. Débattre pour savoir s'il y a eu des viols ou non, si des enfants ont été brûlés dans des fours ou non, si tous ont été massacrés sans distinction ou non, c'est de la faiblesse, de leur point de vue. Si ça fait mal, ça fait mal de manière insupportable. Ils le comprennent. Si vous les forcez de faire quelque chose, vous les tenez par la gorge.
■ Lorsque les meurtriers de Gaza voient l'aide humanitaire affluer, lorsque les terroristes de Jérusalem-Est voient le BAGAZ interdire la démolition de leurs maisons, lorsqu'un scélérat sanguinaire poignarde un soldat dans le dos et que la famille reçoit une allocation pour la perte du soutien de famille (éliminé), c'est ce qui envoie un signal aux Arabes : allez-y, vous avez raison.
■ Je ne suis pas intéressé par ce que et comment la loi dit à propos des bénéfices du Bituah Leumi pour les terroristes. Ce qui m'intéresse, c'est que cet argent sorte de ma poche. Que moi, citoyen israélien, j'encourage la terreur, je légitime la terreur et je paie pour la terreur avec mon argent.
■ Un diplômé de Harvard ne peut pas comprendre l'Orient. Il faut parler aux Arabes dans leur langue. Sinon, on peut se casser la langue. Et la tête aussi.
■ Je pense que les droitiers israéliens - menés par le droitier le plus important - sont les premiers responsables. Et tous les autres, des concepteurs aux exécutants, en passant par la direction de l'armée et le cabinet politico-militaire.
■ Mieux vaut ne pas se battre du tout que de se battre comme ça ...
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