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La mort du "boucher de Téhéran".

Le rôle de Raisi et la situation dans son ensemble

La mort soudaine du président iranien Ebrahim Raisi dans un accident d'hélicoptère a soulevé des questions sur son successeur et ses implications pour l'Iran, le Moyen-Orient et les relations avec les États-Unis. Toutefois, le véritable enjeu réside dans la succession du Guide Suprême, Ali Khamenei, qui détient le véritable pouvoir en Iran. L'accès au pouvoir de M. Raisi s'inscrivait dans la stratégie visant à consolider le pouvoir des partisans de la ligne dure et à garantir la stabilité du régime. Sa mort perturbe le plan de succession du Guide suprême et crée une incertitude quant à l'avenir de la direction de l'Iran.

Le candidat principal à la succession de Khamenei est son fils, Mojtaba Khamenei, qui dispose d'un pouvoir informel important et de relations avec le Corps des gardiens de la révolution et d'autres services de sécurité. Toutefois, des doutes persistent quant à son expérience de dirigeant et à ses références religieuses. L'Assemblée des experts est chargée de sélectionner le prochain Guide Suprême, mais les personnalités influentes capables d'apporter des changements significatifs sont rares.

Le président iranien Raisi - Le boucher de Téhéran

Le Corps des gardiens de la révolution iranienne (CGRI) joue un rôle clé dans la désignation du prochain Guide Suprême, car il exerce une influence considérable sur la politique et l'économie iraniennes. La mort de M. Raisi ouvre la voie à d'autres partisans de la ligne dure, ce qui risque d'accroître le nombre de factions au sein du régime. Les chances de voir des modérés revenir au pouvoir et améliorer les relations avec l'Occident sont minces, car le Conseil des gardiens, qui sélectionne les candidats, devrait être encore plus strict cette fois-ci, en veillant à ce que seuls des loyalistes soient sélectionnés.

Si la mort de Raisi peut susciter des protestations et un activisme parmi les Iraniens qui le méprisaient, le régime est susceptible d'écraser rapidement tout mouvement de ce type. L'incertitude causée par la mort de Raisi pourrait affecter les engagements de l'Iran avec ses mandataires et ses adversaires et poser des défis à ses efforts diplomatiques dans le monde arabe.

La perte du ministre des affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, un diplomate chevronné qui avait noué des relations dans le monde arabe, aura probablement un impact sur les efforts diplomatiques de l'Iran. Les adversaires régionaux pourraient saisir l'occasion de défier l'Iran, augmentant ainsi son sentiment de vulnérabilité et le risque d'erreur de calcul. Les prochaines élections présidentielles américaines pourraient également avoir un impact sur la communication entre Washington et Téhéran.

Malgré les troubles politiques internes, le Guide Suprême et le CGRI restent maîtres des décisions de politique étrangère. Les principaux piliers de la politique étrangère iranienne, tels que l'alignement sur la Chine et la Russie et le soutien des groupes mandataires dans la région, devraient rester inchangés.

En conclusion, la mort de Raisi est importante pour l'avenir du Guide Suprême et l'équilibre des pouvoirs au sein du système politique iranien. Le plan de succession du Guide suprême et le rôle des partisans de la ligne dure au sein du régime restent incertains. Les implications de cet événement s'étendent aux engagements de l'Iran dans la région et à ses efforts diplomatiques. Toutefois, les principes fondamentaux de la politique étrangère iranienne sont susceptibles de perdurer.

La mort soudaine du président iranien

Faits marquants sur le défunt président iranien Ebrahim Raisi :

  • Le président iranien Ebrahim Raisi est décédé dans un accident d'hélicoptère le 20 mai 2024, dans une zone rurale de l'Iran, en raison du brouillard et des mauvaises conditions météorologiques.
  • L'accident a également coûté la vie au ministre des affaires étrangères du pays et à d'autres fonctionnaires.
  • M. Raisi est devenu président en 2021 aux élections entachées de manifestations et d'accusations de truquage. Il a obtenu 62 % de voix, avec le plus faible taux de participation aux élections iraniennes depuis quarante ans.
  • Connu comme un proche allié du guide suprême iranien, Ali Khamenei, M. Raisi s'est attaché à étendre l'influence de l'Iran au Moyen-Orient pendant sa présidence, dans un contexte de troubles économiques et d'escalade du conflit avec Israël.
  • Son administration a appliqué des règles strictes en matière de droits des femmes, en particulier la "loi sur le hijab et la chasteté", qui a donné lieu à de nombreuses manifestations antigouvernementales après la mort de deux femmes qui auraient violé la loi sur le hijab.
  • Le gouvernement de M. Raisi a également restreint l'accès des femmes aux soins de santé sexuelle et reproductive dans le but de stimuler la croissance démographique.
  • En 2019, M. Raisi a été sanctionné par les États-Unis pour son implication dans des violations des droits de l'homme, notamment l'exécution d'enfants, l'emprisonnement d'avocats spécialisés dans les droits de l'homme et l'exécution de milliers de prisonniers politiques en 1988.
  • À la suite du décès de M. Raisi, le premier vice-président de l'Iran, Mohammad Mokhber, assurera la présidence par intérim, et un conseil de direction disposera de 50 jours pour organiser une nouvelle élection présidentielle.
  • M. Raisi a commencé sa carrière gouvernementale après la révolution islamique de 1979 et a gagné le surnom de "boucher de Téhéran" pour son rôle dans les exécutions de prisonniers politiques en 1988.
  • Son ascension au sein du gouvernement l'a amené à occuper les fonctions de procureur général de Téhéran, de président du Bureau d'inspection générale et de président de la Cour suprême avant sa présidence.
  • Le gouvernement de M. Raisi a été confronté à des troubles importants, notamment le soulèvement "Woman Life Freedom" en 2022, déclenché par la mort de Mahsa Amini en garde à vue pour ne pas avoir porté de hijab.
  • Le soulèvement a donné lieu à des manifestations de grande ampleur, à des centaines de morts et à l'emprisonnement de milliers de personnes.
  • L'Iran est critiqué par les organisations de défense des droits de l'homme pour son recours accru à la peine de mort. En 2023, 853 exécutions ont été recensées, soit le nombre le plus élevé depuis 2015.

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