FakeNews

J'ai vu cette photo sur Twitter du Times of Gaza.

La légende était la suivante :

"Urgent : L'armée de l'air israélienne procède à des bombardements intensifs au phosphore blanc dans la zone de l'hôpital Al-Shifa à Gaza."

Cela semble terrible, n'est-ce pas ? Et ça marche. C'est effrayant. C'est exaspérant. ⠀

Je ne veux surtout pas minimiser les souffrances des civils palestiniens qui sont devenus les otages du Hamas. Le nombre de victimes civiles à Gaza est effroyable. Et il suscite une grande compassion. ⠀

Mais il y a une nuance avec la photo postée dans le tweet. ⠀

La photo n'a pas été prise à Gaza, mais dans la ville de Raqqa, en Syrie. Et pas récemment, mais en 2017. Lors d'une opération contre les militants d'ISIS. ⠀

Il y a beaucoup de "nouvelles" de ce type. Des centaines, voire des milliers.

Les terroristes utilisent Photoshop ou des images générées par des réseaux neuronaux - comme la célèbre photo d'un "garçon palestinien blessé" qui s'est avéré avoir six doigts. Mais le plus souvent, la machine de propagande du Hamas utilise des photos réelles prises lors des conflits en Irak, en Syrie et dans d'autres pays du Moyen-Orient. La propagande du Hamas fonctionne selon le principe classique du "hareng pourri".

⠀ Une accusation totalement fausse a été retenue. Il est important qu'elle soit aussi brutale que possible - Israël a bombardé l'hôpital, 800 personnes ont été tuées. Fascistes.

Le but du "hareng pourri" n'est pas du tout de prouver cette accusation. Il s'agit plutôt d'en faire un vaste débat public. Le psychisme humain est tel que dès qu'une accusation devient un sujet de discussion publique, ses "partisans" et ses "opposants", ses "experts" et ses "spécialistes" apparaissent inévitablement.

Mais indépendamment de leurs opinions politiques, tous les participants à la discussion associent encore et toujours Israël et l'hôpital prétendument bombardé dans une même phrase. Il s'avère ensuite que tout cela est un mensonge, que l'hôpital est toujours debout, que la roquette n'est pas israélienne, mais qu'elle a été tirée par le Djihad islamique, qu'elle a touché le parking, que moins de 50 personnes ont été tuées...

Mais l'odeur israélienne restera présente. Il est important de rappeler l'hygiène de l'information.

Tous les chiffres horribles concernant le nombre de personnes tuées à Gaza ont été publiés par le Hamas et ne peuvent être vérifiés.

"L'esprit du peuple palestinien ne peut être brisé.

Les abonnés attentifs se souviennent peut-être de cette photo - je l'ai déjà publiée. Le 2 novembre 2020, dans un post sur les lauréats des Siena International Photo Awards .
⠀ Sur ce cliché - une femme qui est retournée dans la ville syrienne de Homs, déchirée par la guerre civile. Elle porte la petite voiture de son fils. Aujourd'hui, je suis tombé sur cette photo sur le compte Twitter du bruyant "journaliste" américain Jackson Hinkle, connu pour ses positions véhémentes contre l'Ukraine et Israël. Pour ses deux millions de followers, Hinkle a légendé cette photo comme suit :
⠀ "L'esprit du peuple palestinien ne peut être brisé."
⠀ Les guerres modernes sont aussi des guerres de l'information. Des milliers de FakeNews attaquent chaque jour l'opinion publique mondiale.
⠀ Pourquoi le monde croit-il si facilement aux images et aux chiffres provenant de Gaza ? J'utiliserai des fragments d'un article publié dans Ha'aretz par la brillante arabisante Ksenia Svetlova.
Le ministère de la santé à Gaza est un organe du Hamas. Si un journaliste doit citer une donnée (et à Gaza, c'est la seule source de données), il vaut toujours la peine d'ajouter qu'il s'agit du ministère qui est entièrement sous le contrôle du Hamas.
Non seulement le ministère de la santé du Hamas gonfle toujours les données, mais il "enregistre" également les personnes décédées à la suite de tirs de roquettes palestiniennes, de "tirs amis", d'"accidents du travail" lors de la fabrication d'armes, etc. Et ils ne séparent jamais les terroristes des civils. ⠀ L'objectif est unique : le monde doit savoir que la cible principale de l'armée israélienne est constituée de civils, principalement des enfants.
⠀ De nombreux médias occidentaux se basent sur les informations du "ministère de la santé" de Gaza sans se demander pourquoi seuls des hauts dirigeants du Hamas ou des citoyens exclusivement pacifiques sont tués à Gaza.
En effet, des civils meurent à Gaza, y compris de nombreux enfants. Chacun de ces décès est une tragédie.
Le projet spécial "Whisper from Gaza" montre qu'il y a des gens à Gaza qui réalisent que le Hamas est leur ennemi.
Le matin du 7 octobre, tout le monde dormait paisiblement dans son lit, et sans le massacre sanglant que les terroristes ont organisé dans le sud, tous les habitants de Gaza seraient encore en vie aujourd'hui. ⠀